Extraits de Choses écrites à Créteil.


Sachez qu'hier, de ma lucarne,
J'ai vu, j'ai couvert de clins d'yeux,
Une fille qui dans la Marne
Lavait des torchons radieux


Je pris un air incendiaire
Je m'adossais contre un pilier
Puis je lui dis "O Lavandière"
Blanchisseuse étant familier


La blanchisseuse gaie et tendre
Sourit et, dans la hameau noir
Au loin, sa mère cessa d'entendre
Le bruit vertueux du battoir.


Je m'arrête. L'idylle est douce
Mais ne veux pas, je vous le dis,
Qu'au delà du baiser on pousse
La peinture du paradis.

VICTOR HUGO, extraits de Choses écrites à Créteil.

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